Pour le thème Cultes et Légendes du RDV du mois EnFranceAussi, direction l’église Saint-Sulpice à Paris (6ème arrondissement) , à deux pas du jardin du Luxembourg, bien connue en particulier des lecteurs du Da Vinci Code et dont les restaurations récentes (et en cours) mais surtout les nombreuses histoires associées valent le détour !
Au fil de l'article sur Tours et Culture
Visite de l’église Saint-Sulpice
Elle tient son nom de Sulpice le Pieux, archevêque de Bourges au viie siècle. Des visites guidées des différentes parties de l’église sont régulièrement organisées : voir ici
La construction de l’église actuelle a commencé en 1645 à la place d’une église devenue trop exiguë. Le chantier fut particulièrement long, la tour sud, moins haute de 5 mètres que la tour nord reste inachevée face au contexte politique troublé de 1789. C’est la seconde plus grande église de Paris après Notre-Dame.
Sous la Révolution, l’église devient le temple de la Raison, puis le temple des Victoires et sous le Directoire magasin de fourrage et salle de banquet. De cette période révolutionnaire subsiste, sur le tympan du portail central, cette inscription : « Le peuple français reconnaît l’Être Suprême et l’immortalité de l’âme ».
À cette époque, le physicien Claude Chappe y installe, sur chacune des tours, un télégraphe optique. La tour sud était le point de départ de la ligne sud qui allait à Lyon dès 1798 puis jusqu’à Turin à partir de 1805.
Victor Hugo y épousa Adèle Foucher le 12 octobre 1822.
La fontaine Saint-Sulpice a été conçue par l’architecte Louis Visconti (1791–1853). Ses quatre côtés sont ornés de statues représentant des évêques prédicateurs de l’époque de Louis XIV : Bossuet, Fénelon, Fléchier et Massillon.
L’Église Saint-Sulpice, le gnomon et le Da Vinci Code
L’église Saint-Sulpice a acquis une renommée internationale grâce au roman à succès de Dan Brown, « Le Da Vinci Code ».
Le gnomon est un dispositif astronomique qui a été construit en 1743. Il sert à déterminer précisément la position du Soleil. Le dispositif fut installé à la demande du prêtre pour fixer précisément la date de l’équinoxe de mars, et donc celle de Pâques, date clef du calendrier chrétien. Le gnomon se compose de deux éléments : un dispositif pour isoler un rayon de soleil, positionné sur le vitrail sud du transept, et une bande de laiton incrustée dans le sol, matérialisant un méridien, et remontant à la verticale dans l’obélisque du mur nord du transept.
Dans son roman Dan Brown le décrit comme « vestige du temple païen qui se dressait autrefois à cet endroit », et le confond avec le méridien de Paris, distant de plusieurs centaines de mètres. Des visites sont organisées à Paris sur les lieux du roman que cette balade parisienne m’a donné envie de relire.
Les peintures de Delacroix
la chapelle des Saints-Anges a été décorée par Eugène Delacroix entre 1855 et 1861. Les peintures murales représentent la Lutte de Jacob avec l’ange et Héliodore chassé du temple et au plafond Saint-Michel terrassant le Dragon. Elles ont été restaurées il y a quelques années.
A ne pas manquer à Saint-Sulpice
D’autres chapelles sont remarquables comme celle des Âmes-du-Purgatoire avec une Pietà de Jean-Baptiste Clésinger ainsi qu’un vitrail de 1873, œuvre de l’atelier Chabin. On peut remarquer aussi le monument funéraire du curé Languet de Gergy qui a beaucoup œuvré au financement des travaux de l’église, réalisé par Michel-Ange Slodtz entre 1756 et 1758.
La chaire a été exécutée en 1788 et est considérée comme un chef-d’œuvre d’ébénisterie et d’équilibre : elle repose sur les seuls escaliers latéraux qui la soutiennent. Ses dorures et ses peintures ont été restaurées en 2010.
Les cryptes de saint Sulpice, tombeaux et théâtre!
De nombreuses personnalités furent inhumées à St Sulpice, dont Michel de Marolles (1600-1681), dont je vous parlais à propos de l‘abbaye de Villeloin Coulangé mais aussi des femmes de lettres et comédiennes telles : Marie-Catherine d’Aulnoy (1651-1705), Armande Béjart (morte en 1700), Mademoiselle de Champmeslé (1642-1698) comédienne ; Élisabeth-Sophie Chéron (1648-1711), peintre et graveuse ou encore Madame de La Fayette (1634-1693)
Si vous en avez la possibilité ne manquez pas une visite des cryptes, immenses et trop méconnues. D’une superficie de 5 000 m2, ce sont les plus vastes de Paris. Au XVIIe siècle, la crypte était une nécropole convoitée par les aristocrates de la paroisse du bourg Saint-Germain, abritant entre 5.000 et 15.000 tombeaux, malheureusement détruits à la Révolution Française. Il n’en reste que des inscriptions sur les murs. Un ossuaire conserve les os retrouvés. On peut y découvrir également un puits, des vestiges de l’ancienne église et des espaces liturgiques y ont été aménagés et même un théâtre (pour des spectacles à sujet religieux ou mystique) ! Un espace est également réservé à un lieu de culte orthodoxe (paroisse Orthodoxe Ste-Parascève et Ste-Genevieve) . Pour en savoir plus et voir toutes les photos https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article2701
Une autre église à voir à proximité :
Eglise de Saint Germain des Près
Balade au Jardin Du Luxembourg
Changement d’ambiance à quelques pas!
où l’on retrouve un monument à Delacroix , par Jules Dalou, en 1890
Et un petit bonus street art dans le quartier où on retrouve les plaques de rues de Mifamosa qui donnent le sourire (voir Balade Street Art à Tours avec MifaMosa et une balade Street Art à Avignon : Mosaïques de Mifamosa Avignon ) et les beaux portraits de Aydar https://www.instagram.com/a_ydar/
un article qui est une participation pour le RDV mensuel EnFranceAussi organisé par Sylvie du blog Le Coin des Voyageurs et proposé ce mois ci par Audrey du blog Arpenter le Chemin
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Une église où il y a beaucoup d’oeuvres d’art. Je me demande s’il n’y a pas un chouette bénitier aussi, dans une vraie grande coquille.
L’église Saint-Roch est également un véritable petit musée !
il me semble avoir vu ce bénitier en effet !
Cette église est superbe ! Quant aux jardins du Luxembourg, c’est toujours un plaisir d’y aller.
c’est souvent ma halte pique-nique !
je ne sais pas pourquoi je n’ai pas d’attirance pour cette trop grande église. Bien sûr il y a Delacroix!
Quant au Da Vinci Code c’est plutôt pour moi un repoussoir. Un livre que j’ai abandonné au pied d’un arbre pas terminé tellement il m’agaçait
franchement, elle vaut le coup d’œil, il y a de belles restaurations et ce n’est d’ailleurs pas fini!
Je connais bien le quartier et cette église, mais je n’ai jamais pris le temps de la visiter !
A rectifier très vite.
Bon week-end
j’avoue que j’étais passée de nombreuses fois devant sans y entrer non plus !
Il y a très longtemps que je suis allée aux jardins du Luxembourg, c’est un vrai plaisir d’admirer cette belle église et sa crypte. Bonne journée !
les restaurations sont très belles!
Je suis passée souvent devant sans jamais rentrer à l’intérieur ! Il y a de belles réalisations et la chaire est impressionnante ! 🙂
c’est elle qui m’attirée l’oeil en premier!
Je ne connaissais pas l’existence de la crypte sous l’église, merci!
La photo du Luxembourg me fait songer à la promenade que l’on peut faire, du nord au sud ou du sud au nord, en suivant le « Méridien de Paris » et en cherchant les médaillons incrustés dans le sol il y a quelques décennies, en l’honneur d’Arago… Plusieurs se trouvent au Luxembourg (il y en avait 135 à 150, de la Cité Universitaire jusqu’à Montmartre…).
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola
Bonne idée de balade pour compléter celle-ci ! Bonne soirée !