#EnFranceAussi… à Paris balade dans le 15 ème ruelles et parcs Dans le cadre de l’anniversaire des 10 ans du collectif EnFrance Aussi, je vous propose une balade dans le 15 ème arrondissement de Paris, avec une boucle au départ du boulevard Pasteur . Ce n’est pas forcément le secteur le plus touristique des arrondissements de la capitale, et pourtant, il y a de quoi y faire de belles balades !
Au fil de l'article sur Tours et Culture
Itinéraire de balade dans le 15ème arrondissement de Paris
en résumé pour cette promenade découverte du 15 ème : au départ et à l’arrivée du métro Pasteur : rue Falguière, rue Labrouste, rue de Vouillé, rue Santos Dumont, parc George Brassens, rue des Périchaux, boulevard Lefebvre, rue Olivier de Serres, Rue de la Saïda, Passage Dantzig, rue de Cronstadt, rue d’Alleray, rue de Vaugirard
Petite découverte insolite en passant devant le 106 rue Falguière : logements sociaux avec fresques à l’antique
La Villa Santos Dumont
C’était le but premier de ma balade dans ce quartier et c’est autour d’elle que j’ai construit le reste de cette promenade découverte dans le 15ème! C’est une impasse du 15ème arrondissement, créée en 1926 par l’architecte Raphaël Paynot , pour accueillir des petites maisons pour les ouvriers. Nommée alors Villa Chauvelot, elle était l’œuvre d’un fils d’ouvrier ayant fait fortune en tant que promoteur, Alexandre Chauvelot. C’est en 1943 que la Villa pris le nom de l’aviateur franco-brésilien Santos-Dumont, c’est désormais un havre de paix bucolique et fleuri, très agréable!
Le sculpteur Ossip Zadkin au 3, les peintres Victor Brauner au n°10 bis et Fernand Léger au n°4, le mosaïste italien Gatti au n°15, y ont habité.
Georges Brassens vécut au n°42 de la rue Santos-Dumont qui rappelle la rue Dieulafoy et ses 44 maisons réalisées en 1921,par l’architecte Henry Trésal ( voir Visiter La butte aux cailles balade street art rues fleuries Paris 13)
Le Parc Georges Brassens 15 ème
Le Parc Georges Brassens est situé sur l’emplacement des anciens abattoirs de Vaugirard, d’une superficie de 8,7 ha, il a été ouvert en 1975, après la démolition des abattoirs dont il a conservé certains éléments architecturaux : les deux sculptures de taureaux d’Auguste Caïn, le beffroi du marché à la criée et la halle aux chevaux .
Au marché du livre ancien et d’occasion, sous les halles, une cinquantaine de bouquinistes exposent chaque week-end. Des sculptures ornent le parc, comme un adorable petit âne qui rappelle les balades d’autrefois!
Des bêtes majestueuses!
en sortant par le haut du parc, on découvre une étonnante fresque aux belles couleurs :
fresque rue des Périchaux
L’artiste, Da Cruz, au style urbain et couleurs flashy, inspiré par des séjours au Pérou et en Amérique Latine (art primitif, pré-colombiens, maya ou aztèque) a été choisi par les habitants de l’immeuble pour habiller leur façade de cinquante mètres de haut. Coloré et joyeux, cela habille très bien ce pignon!
église Saint-Antoine-de-Padoue
En rejoignant le boulevard Lefebvre en direction de la porte de Versailles, on découvre cette église, construite de 1933 à 1935, dans le cadre des constructions de l’Œuvre des Chantiers du Cardinal. Elle est construite en béton armé à remplage de briques d’après des plans de Léon Azéma et rappelle l’architecture du xiiie siècle, l’époque de saint Antoine. Le clocher, d’une hauteur de 46 mètres, est flanqué de statues de saint François, saint Louis, sainte Claire et sainte Élisabeth.
Le Laboratoire national de métrologie et d’essais
A côté, le bâtiment attire l’œil! Il s’agit d’ un organisme chargé de réaliser les mesures et essais de produits de toutes sortes en vue de leur certification pour leur mise sur le marché Le siège du LNE est un immeuble construit par André Granet en style néo-classique entre 1940 et 1962
Petite ceinture / fondation Lebaudy 15 ème
En remontant par la rue Olivier de Serres, on passe sur un des tronçons de la voie verte de la petite ceinture. Construite autour de Paris sous le Second Empire (1852 – 1869), la petite Ceinture était une voie ferroviaire de 36 km qui a transporté les voyageurs jusqu’en 1934 et les marchandises jusqu’à la fin des années 70. Dans le 15e arrondissement, elle desservait notamment les usines Citroën (parc André-Citroën) et les abattoirs de Vaugirard (parc Georges-Brassens). C’est désormais un espace de promenade qui abrite 220 espèces de plantes et d’animaux.
En prenant la Rue de la Saïda, on découvre ensuite les immeubles de la fondation Lebaudy : Pionnière du logement social à Paris, Amicie Lebaudy, née Amicie Piou en 1847, épouse Jules Lebaudy dont la famille a fait fortune dans le raffinage du sucre. C’est une femme érudite, qui tient salon à Paris, écrit des ouvrages sur le jansénisme sous le pseudonyme de Guillaume Dall, contribue au financent de la restauration de l’abbaye de Port-Royal des Champs. À la suite du krach de l’Union générale en 1882, causé en partie par les manipulations boursières de son mari, elle décide de s’investir dans les œuvres sociales. Devenue veuve, elle finance la création de la fondation Groupe des Maisons ouvrières (1899), future Fondation de Madame Jules Lebaudy pour construire des immeubles pour les ouvriers… une décennie avant que la Ville de Paris ne bâtisse les siens !
Madame Lebaudy finance aussi la construction du phare de Kéréon, le plus beau de Bretagne, et du Collège Saint-Alexandre au Canada.La fondation compte aujourd’hui 2400 appartements avec des immeubles dans les 11, 12, 15ème et 20èmes arrondissements.
L’école publique en face
La Ruche
Situé au n°2 du Passage Dantzig, la Ruche est une cité d’artistes fondée en 1902 à l’initiative du sculpteur Alfred Boucher et comptant une soixantaine d’ateliers. Elle fut conçue à partir d’éléments récupérés après la fermeture de l’exposition universelle de 1900 : le pavillon des vins de Bordeaux (dont la structure métallique est de Gustave Eiffel), la grille d’entrée du pavillon des femmes et les caryatides du pavillon de l’Indonésie. Ce lieu fut créé pour aider de jeunes artistes sans ressources. Modigliani, Soutine, Marie Laurencin, Brancusi, Léger ou Zadkine sont, par exemple, passés par là… Aujourd’hui, ces ateliers continuent d’accueillir des artistes venus du monde entier.
Notre Dame de la Salette 15 ème
La première chapelle à cet endroit a été construite en 1858 par les frères de Saint Vincent de Paul qui avaient fondé dans ce quartier un orphelinat en 1853 .La nouvelle église du 15 ème a été achevée en 1965 selon les plans des architectes Henri Colboc et Jean Dionis du Séjour. Elle est bâtie sur d’anciennes carrières et repose sur vingt-six puits maçonnés dont douze ont entre 18 et 20 mètres de profondeur. Une belle atmosphère s’en dégage et la grille autour de l’orgue est superbe!
Ne manquez pas la petite chapelle à l’arrière dédiée au premier prêtre de la Congrégation, le père Henri Planchat fusillé en 1871.
Rue d’Alleray et alentours
La fresque signée Hervé Di Rosa intitulée la Terre, a été réalisée dans le cadre du projet, Les murs de l’an 2000.
église notre dame de l’arche d’Alliance
Consacrée en 1998, elle a la forme d’un cube de 18 mètres de côté, entouré d’une résille métallique.
hameau d’Alleray, villa Hersent… de petites percées bucoliques toujours dans le 15 ème!
square Chérioux
Un bel espace vert pour faire une pause! Il s’orne d’un kiosque à musique et de deux statues en pierre : la Maternité, d’Alphonse-Amédée Cordonnier (1848-1930) ; l’Histoire inscrivant le centenaire d’Émile-François Chatrousse (1829-1896).
En face, mais des travaux nous ont empêché d’y accéder : dans le Square Vergennes, au no 15 se trouve la maison et atelier du maître-verrier Louis Barillet, construits par l’architecte Robert Mallet-Stevens. L’édifice, réalisé en béton armé, comporte un grand atelier, destiné au travail de la découpe du verre et de la mise en forme des vitraux. L’appartement est situé au-dessus, au quatrième étage. Deux vitraux de Barillet subsistent ; composé de verres laminés aux reliefs variés, l’un se développe sur toute la hauteur de la cage d’escalier. Subsistent également des motifs en mosaïque ornant chaque palier.
de beaux immeubles sont à découvrir dans le quartier!
L’auberge du Soleil d’Or au 226 rue de Vaugirard , fut le point de départ de deux complots lors de la Révolution française. Le 28 mars 1791, un groupe de royalistes, qui y avait établi son quartier général, mène une attaque destinée à tuer les membres du Club des jacobins. Cette conspiration, échoue finalement. En 1796, une nouvelle conspiration s’y trame également, menée cette fois-ci par des partisans de Gracchus Babeuf, près de 800 hommes se réunissent pour infiltrer les troupes du camp de Grenelle afin de les rallier à leurs idées pour renverser le Directoire.
Et nous voilà revenus au boulevard Pasteur! Ses alentours sont aussi à explorer avec son prolongement avenue de Breteuil jusqu’aux Invalides et ses percées sur la Tour Eiffel.
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Cet article fait partie de la ronde des articles de juin où nous fêtons les 5 ans du webzine et les 10 ans du rendez-vous #EnFranceAussi , hier vous pouviez découvrir 5 lieux dans la campagne alsacienne et demain, rendez-vous chez Mamasoladeuxtortillas pour l’article du jour !