Un dernier article pour prolonger notre voyage autour des femmes artistes peintres aux Pays-Bas. Car il faut bien le reconnaître, d’un musée à l’autre, nous avons admiré Vermeer, Van Gogh, Rembrandt, Mondrian, Frans Hals… pas terrible côté parité! Et pourtant, au fil des salles, j’ai également d’écouvert plusieurs artistes qui méritent également une mise en lumière! Alors partons à la découverte de Catharina van Hemessen, Judith Leyster, Maria van Oosterwijk, Gesina ter Borch, Rachel Ruysch, Maria Schalcken, Charley Toorop, Clara Peeters, Thérèse Schwartze…

Catharina van Hemessen

 née à Anvers en 1528, morte après 1587 

Elle est la première femme peintre flamande dont on connaisse des œuvres avec certitude. Elle est également le premier peintre, de tout genre, dont nous disposons d’un autoportrait devant un chevalet peint en 1548, alors qu’elle est âgée de 20 ans.

Autoportrait signé de Catharina van Hemessen ( « Ego Catherina de Hemessen me pinxi 1548 »)

Son père est peintre, Jan Sanders van Hemessen. Ayant vraisemblablement appris avec lui, elle se spécialise dans le portrait, et réalise également quelques scènes religieuses. Elle rejoint la guilde de Saint-Luc d’Anvers, où elle reçoit l’autorisation d’enseigner. Elle obtient le soutien de Marie de Hongrie, régente des Pays-Bas.

Elle épouse en 1554 Christian de Morien, un compositeur et organiste au service de Marie de Hongrie. Nous n’avons plus trace alors de peintures qui lui seraient attribuées. Le couple accompagne la souveraine dans son fief de Castille en Espagne et prend en charge la formation artistique et l’éducation des dames de compagnie. À la mort de Marie en 1558, ils reviennent à Anvers.

Quelques uns de ses tableaux

Catherine van Hemessen Repos pendant la fuite en Égypte, v. 1550, vu au Mauritshuis de La Haye

 Magdalena Pietersz

née avant 1560 à Haarlem et morte après 1592 à Amsterdam, est une peintre de la Renaissance.

Elle était la fille du peintre verrier d’Amsterdam Pieter Adriaensz. En 1577, elle épouse le peintre Pieter Pietersz. Un fils de ce mariage fut baptisé en 1592 dans une église réformée.

De ses années actives de 1575 à 1599 , deux scènes de marché (de légumes) sont connues.

Judith Leyster

La Sérénade de Judith Leyster (1609-1666)

Découverte à l’occasion de la visite du musée Hals à Haarlem.

Judith Jans Leyster ou Leijster, née en 1609 à Haarlem et morte en 1660 à Heemstede, une peintre néerlandaise qui s’est exprimée dans une grande variété de sujets, scènes domestiques, de genre, ou portraits…  Elle est redécouverte en 1893, lorsqu’il apparait qu’elle est en réalité l’auteure d’un tableau célèbre, La Joyeuse Compagnie, attribuée jusqu’alors à Frans Hals (le tableau est exposé au Louvre). En 1635, moins de deux ans après son entrée dans la guilde de Saint-Luc, elle avait trois élèves, ce qui prouve qu’elle était respectée en tant qu’artiste. Les chercheurs lui ont réattribué une vingtaine de tableaux parmi les œuvres attribuées auparavant à Frans Hals, comme par exemple le Jolly Toper (en français le Joyeux Buveur), acheté par le Riksmuseum.

A droite La joyeuse compagnie, à gauche, un de ses portraits de femmes exposés à Haarlem.

Maria van Oosterwijk, ou Oosterwyck

Maria van Oosterwijk, ou Oosterwyck ( 1630 Nootdorp – 1693 Uitdam, Pays-Bas) est une peintre néerlandaise baroque, spécialiste de la nature morte florale.

Elle est élève de Jan Davidsz de Heem. En 1666, elle part pour Amsterdam, où elle travaille aux côtés de Willem van Aelst. Au cours de sa carrière, elle devient très populaire dans les milieux aristocratiques et est reçue à la cour de nombreux rois européens : ses œuvres sont notamment admirées par Léopold I^er du Saint-Empire, Louis XIV et Guillaume III d’Angleterre. En tant que femme, elle ne put pourtant jamais appartenir à la guilde des peintres, mais elle pu ouvrir son propre atelier, à Amsterdam.

Gesina ter Borch

Gesina ou Geesken ter Borch ( Deventer 1631 – Zwolle 1690 ) Gesina est issue d’une famille dans laquelle l’éducation artistique était fortement mise en avant. Elle a régulièrement posé pour son frère Gérard.  Elle a rassemblé des poèmes et des chansons existants, mais aussi écrit, recueils qu’elle illustrait de scènes du quotidien. Ter Borch a également travaillé avec son frère Gérard sur le portrait posthume de leur frère Moïse, décédé prématurément.

le Portrait commémoratif de Moses ter Borch, de Gesina ter Borch (1633-1690) et Gerard ter Borch (1617-1681)

Rachel Ruysch

Rachel Ruysch, née à La Haye le 3 juin 1664 et morte à Amsterdam le 12 août 1750, est une peintre néerlandaise qui se consacra toute sa vie aux natures mortes de fleurs. Elle fut admise dans la guilde des peintres de La Haye en 1701. Quelques années plus tard, elle fut invitée à Düsseldorf comme peintre de cour auprès de l’Électeur palatin Jean-Guillaume.

Fleurs sur table, 1716 Rijksmseum

Maria Schalcken 

Maria Schalcken (v. 1645 – v. 1699), est une peintre hollandaise du siècle d’or néerlandais. Elle est la sœur et l’élève du peintre Godfried Schalcken. Elle est principalement connue pour ses scènes de genre. Son autoportrait a été attribué à son frère jusqu’à ce qu’il soit nettoyé au xx^e siècle et que sa signature complète apparaisse.

 Charley Toorop

Annie Caroline Pontifex Fernhout-Toorop, plus connue sous le nom de Charley Toorop, est une peintre néerlandaise. née le 24 mars 1891 à Katwijk – morte le 5 novembre 1955 à Bergen dont j’ai découvert le travail au musée Kröller-Müller avec en particulier ses autoportraits

Clara Peeters

Découverte à La Haye au Mauritshuis – Clara Peeters  (probablement née à Anvers entre 1581 et 1585 et morte après 1657) est une artiste peintre flamande. Autodidacte, elle a principalement peint des natures mortes.

Nature morte aux fromages, amandes et bretzels vers 1615 

Elle s’intéresse aux reflets sur les objets métalliques, pièces, plats, vases, coupes, timbales ou bijoux qui peuvent faire apparaitre de minuscules autoportraits comme dans la Nature morte aux noix, friandises et fleurs

Thérèse Schwartze

Thérèse Schwartze, née le 20 décembre 1851 et morte le 23 décembre 1918, est une peintre hollandaise de portraits. Elle est l’une des rares femmes peintres à être honorée par une invitation à apporter ses portraits à la salle des peintres à la Galerie Uffizi de Florence. Elle a également peint plusieurs autoportraits.

Portrait de Sophia Adriana de Bruijn à l’Amsterdam museum

Et il y a certainement d’autres femmes artistes peintres des Pays-Bas qui restent méconnues! N’hésitez pas à partager si vous en connaissez d’autres, je complèterai volontiers cet article!

Itinéraire du voyage aux Pays-Bas et Amsterdam

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