Je viens de relire plusieurs versions de Médée, et comme souvent, j’en reviens toujours au point de départ, c’est à dire à la version d’Euripide, où certains passages du texte résonnent avec la même force 2500 ans après…
J’en profite aussi pour lister ici les liens vers mes autres versions de Médée évoquées ici, en version lecture ou pièces de théâtre autour de ce personnage fascinant qui n’en finit pas d’inspirer les artistes !
Ma dernière lecture les Métamorphoses d’Ovide : Médée
et un incontournable :Medée Christa Wolf
Mise à jour : une nouvelle adaptation intéressante du mythe que je viens de découvrir L’obscure clarté de l’air – David Vann
Vus au théâtre : Médée Kali
En BD BD Médée 1 l’ ombre d’ Hécate
Une autre pièce de théâtre qui transpose le mythe Les eaux lourdes de Christian Siméon.
On peut également faire un lien avec Beloved de Toni Morrison
Au fil de l'article sur Tours et Culture
Euripide MÉDÉE
C’en est fait de moi ; j’ai perdu la joie de vivre et je désire mourir, mes amies.
La Médée de Mucha
Corneille
La version de Corneille est un peu différente, ainsi par exemple Egée y est amoureux de Créuse et se retrouve emprisonné, c’est Jason qui souhaite garder leurs enfants auprès de lui et que Médée soit exilée seule…
Médée:
Jason me répudie ! et qui l’aurait pu croire ?
S’il a manqué d’amour, manque-t-il de mémoire ?
Me peut-il bien quitter après tant de bienfaits ?
M’ose-t-il bien quitter après tant de forfaits ?
Sachant ce que je puis, ayant vu ce que j’ose,
Croit-il que m’offenser ce soit si peu de chose ?
Quoi ! mon père trahi, les éléments forcés,
D’un frère dans lamer les membres dispersés,
Lui font-ils présumer mon audace épuisée ?
Lui font-ils présumer qu’à mon tour méprisée,
Ma rage contre lui n’ait par où s’assouvir,
Et que tout mon pouvoir se borne à le servir ?
Tu t’abuses, Jason, je suis encor moi-même.
Tout ce qu’en ta faveur fit mon amour extrême,
Je le ferai par haine ; et je veux pour le moins
Qu’un forfait nous sépare, ainsi qu’il nous a joints ;
Que mon sanglant divorce, en meurtres, en carnage,
S’égale aux premiers jours de notre mariage,
Plus loin
Médée;
La flamme m’obéit, et je commande aux eaux ;
L’enfer tremble, et les cieux, sitôt que je les nomme,
Et je ne puis toucher les volontés d’un homme!
chez Sénèque
MÉDÉE.
La fortune, qui opprime les lâches, recule devant les âmes courageuses.
LA NOURRICE.
J’approuve le courage, mais quand il a lieu de se montrer.
MÉDÉE.
Il n’est pas de moment où il soit mal-à-propos de montrer du courage.
LA NOURRICE.
Il ne vous reste aucun espoir dans le malheur qui vous accable.
MÉDÉE.
Quand on n’espère plus, c’est alors qu’on ne doit pas désespérer.
LA NOURRICE.
Colchos est loin d’ici, votre perfide époux vous abandonne, et de toute votre puissance il ne vous rien.
MÉDÉE.
Il me reste Médée : tu vois en elle la terre et les mers, le fer et le feu, les dieux et la foudre.
Médée entre art et histoire
Médée grandes interprètes et costumes de théâtre
Medee théâtre fresques Pompei et Herculanum

j'ai souvenir d'Isabelle Huppert en Médée, glaçante!
j'ai vu cette version en DVD, des gros plans saisissants !
une autre version du mythe mérite le détour, il s'agit de celle de Max Rouquette
oui tout à fait!
[…] Médée en quelques citations – adaptations […]
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