Mon avis sur Le Matou , roman d’Yves Beauchemin, paru en 1981 au Québec

Je poursuis mon exploration de la littérature québécoise avec ce roman considéré comme l’un des plus grands succès de la littérature du Québec à l’étranger.

Et si j’y ai déploré quelques longueurs et invraisemblances, je sais que je ne suis pas prête d’oublier ses personnages hauts en couleur et marquants!

Il y a d’abord le couple formé par Elise et Florent, l’ambitieux, qui rencontre un étrange et riche vieillard, Egon Ratablavasky, grâce auquel il devient propriétaire du restaurant « La Binerie », sur l’avenue du Mont-Royal. Mais cette acquisition ressemble bien vite à un mauvais pacte avec le diable et les catastrophes vont s’enchaîner…

Autour d’eux, il y a une belle galerie de personnages comme Monsieur Émile, un petit garçon délaissé par sa mère et son chat « Déjeuner ». A mi-chemin entre conte initiatique ou philosophique et roman fantastique, les péripéties ne laissent en tout cas pas beaucoup de répit au héros!

J’ai apprécié la découverte du Montréal d’il y a une cinquantaine d’années, ses expressions marquées, ses plats cuisinés au restaurant entre le cuisinier français et les classiques de la gastronomie locale.

Ce n’est pas forcément le coup de coeur espéré, mais c’est un bon moment de lecture!

A prolonger en cuisine avec pourquoi pas un Pouding-chômeur sirop d’érable

L’auteur s’est inspiré d’un restaurant existant réellement, La Binerie Mont-Royal , fondée en 1938 par Léonide Lussier autour de la cuisine traditionnelle québécoise: ragoût, bacon, cretons, poutine, pâté chinois, fèves au lard, patates rôties, tourtières, pouding chômeur ou blanc-mangé… de quoi donner envie de se lancer dans quelques recettes!

Une participation au challenge Des livres (et des écrans) en cuisine  après Chambre 1002 de Chrystine Brouillet et Les saveurs de Three Pines Louise Penny Jean Soulard