Pelléas et Mélisande Opéra de Lille, en version diffusion en ligne! Pelléas et Mélisande à voir sur OperaVision où on peut voir des opéras, des concerts, des spectacles de danse… tout ce qui nous manque tant en vrai!
Comme d’autres salles, l’opéra de Lille a choisi de ne pas annuler complétement sa production de Pelléas et Mélisande et d’en produire une captation, devant une salle vide certes, mais diffusée largement sur le web, l’occasion pour des spectateurs de toutes zones géographiques de la découvrir!

Pelléas et Mélisande, opéra de Claude Debussy, adapté de la pièce de Maeterlinck
direction musicale de François-Xavier Roth, Orchestre Les Siècles, spectacle capté à l’Opéra de Lille.
Mise en scène et scénographie Daniel Jeanneteau ; Costumes Olga Karpinsky; Lumières et collaboration artisitique Marie-Christine Soma Vidéo Pierre Martin Assistant à la mis en scène Antonio Cuenca Ruiz
Assistant musical Benjamin Garzia
Avec : Mélisande Vannina Santoni ; Pelléas Julien Behr ; Golaud Alexandre Duhamel; Arkel Jean Teitgen; Yniold Hadrien Joubert, Geneviève Marie-Ange Todorovitch; Le berger Mathieu Gourlet; Le médecin Damien Pass, Chœur de l’Opéra de Lille Chef de chœur Yves Parmentier
Si j’ai choisi de regarder cet opéra parmi ceux proposés, c’est grâce au nom d’abord de Vannina Santoni applaudie de nombreuses fois à l’opéra de Tours où nous avons pu assister à son envol, spectacle après spectacle. Opéra de Tours où j’avais déjà entendu d’autres chanteurs de cette production comme Jean Teitgen ou Marie-Ange Todorovitch , un petit côté retrouvailles qui fait toujours plaisir! Ils composent une fort belle distribution pour ce spectacle (musicalité, diction et jeu).
En s’égarant lors d’une chasse en forêt, Golaud découvre une jeune marginale désorientée, apeurée. D’elle, il ne saura que le nom, Mélisande et l’aveu qu’on lui a fait du mal.
Qu’a-t-elle fui ? Nul ne le sait. Golaud tombe sous le charme et va l’épouser. Mais une fois revenu chez lui, dans son palais où l’on voit si peu le soleil, son demi-frère Pelléas croise les yeux de la jeune femme, est séduit… et le drame peut commencer. Mélisande n’a pas les codes de ce monde, elle semble déguisée avec sa belle robe et ses talons, si mal à l’aise… l’issue sera forcément fatale.
La fragilité de Mélisande, tel un petit oiseau tombé de son nid, son mystère, en font un personnage assez fascinant. On en découvre aussi d’autres facettes dans cette mise en scène, plus déterminée, que dans d’autres versions.
Autour d’elle, jalousies, rivalités, noirceur du monde, nombreux non-dits… l’oeuvre est particulièrement sombre.
Dans un décor minimaliste, que les jeux d’éclairage habillent de multiples ambiances, on (re)découvre l’histoire de ce duo tragique. Ni tour, ni cheveux longs, tout est ici dans l’évocation et la suggestion et c’est tout aussi efficace que des productions trop figuratives. Ici, chacun a la place de faire travailler son imaginaire (je suis parfois la première à le regretter d’ailleurs, mais j’ai trouvé que cela fonctionnait bien dans ce cas).
Une belle production à voir sur écran en espérant pouvoir la découvrir ensuite “en vrai”!

Un opéra pour le mois belge !
Comme toi j’ai apprécié cette artiste à tours. Mais je n’ai jamais vu cet opéra… Mois belge?
c’était une découverte pour moi aussi, merci pour le mois belge, je n’y avais pas pensé!
Merci pour la découverte, je n’habite pas loin de Lille, je pourrais peut-être le voir ?
j’espère qu’il y aura une reprise !
L’initiative est très chouette en attendant de pouvoir assister à nouveau à un opéra.
cela fait du bien en attendant ! et pour les artistes aussi !
De plus en plus de captations de spectacles, ce sera un des effets positifs de ce Covid.
au moins une bonne chose !