
Voilà un spectacle déconcertant au premier abord, et qui laissera finalement un bon souvenir (ce qui va à l’encontre de mon ressenti général : l’avis laissé par les premières minutes, voir premières secondes ne change souvent guère au fil d’un spectacle!).
Nous faisons donc connaissance avec une famille plutôt du genre dysfonctionnelle, des parents universitaires, écrivains et trois enfants, d’âge adulte, revenus vivre chez eux… dans une ambiance pas vraiment apaisée et plutôt malsaine.
Et l’on se demande un peu ce qu’on fait là, et à quoi on assiste… Comme Billy peut-être? Billy qui assiste à tout cela sans tout comprendre, tout saisir non plus. Car Billy, le cadet, est sourd.
Ses parents ont refusé de lui apprendre la langue des signes, il a appris à lire sur les lèvres, lui la “mascotte” de la famille et parvient à se faire ainsi comprendre et à comprendre les autres. Enfin, semble-t-il.
Car lorsqu’il rencontre Sylvia, née de parents sourds et elle-même en train de perdre l’audition, son équilibre précaire va se fissurer et faire l’effet d’une bombe pour sa famille.
Et ce questionnement, sur le langage, la communication, le communautarisme, la famille, l’identité devient alors très intéressant.
Des interprètes convaincants, si le début m’a laissée de côté, la suite m’a questionnée, touchée, et propose une réflexion très riche!
Spectacle vu à la Manufacture patinoire
en pratique à 19H25 du 5 au 25 JUILLET – RELÂCHES : 11, 18 JUILLET
- Texte Nina Raine
- Metteuse en scène : Mélanie Leray
- Avec : Leslie Bouchet, Luca Gelberg, Bernadette Le Saché, Anaïs Muller, Thomas Pasquelin, Jean-Philippe Vidal
- Vidéaste : Cyrille Leclercq
- Lumières : Christian Dubet
- Son : Jérôme Leray
- Régie générale : Tugdual Tremel
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