Avec Stéphane Freiss, Florence Darel, Elodie Navarre, Rod Paradot, Jean-Philippe Puymartin, Raphaël Magnabosco
Le Fils Florian Zeller Ladislas Chollat Stéphane Freiss Rod Paradot
Décor : Edouard Laug; Lumières : Alban Sauve; Costumes : Jean-Daniel Vuillermoz;Assistants mise en scène : Gregory Vouland et Lou Monnet;Musique : Mathieu Boutel
Une belle scénographie, avec ces panneaux de décors qui glissent, les silhouettes presque ombres chinoises entre deux scènes… l’ambiance est posée tout de suite pour un huis-clos familial oppressant.
Le fils… merveilleusement porté par Rod Paradot, ce jeune homme qui n’arrive plus à vivre, ballotté entre ses parents séparés, son envie d’en finir et ses pulsions destructrices…
Le père, qui est lui aussi un fils, et qui n’a pas fini de régler ses comptes avec son propre père, qui tente de faire ce qu’il croit être le mieux, qui voit ce qu’il veut voir, qui aime, qui espère, … entre culpabilité, lâcheté et tentatives illusoires de reconstruction. Intense et touchant Stéphane Freiss.
On les regarde sombrer, espérer, tomber encore plus bas, s’aimer malgré tout, dans une tension qui ne laisse pas beaucoup de répit au spectateur.
Et de cette intensité, au détour d’un geste, d’une intonation, naît l’émotion…
Autour d’eux, la mère (personnage un peu moins bien servi) , la belle-mère, le corps médical… comment faire face à la dépression d’un ado ? Comment réagir face à ses appels à l’aide destructeurs ?
On se pose les mêmes questions, et on n’a pas plus de réponse…
Questionnant et bouleversant !