Mal de pierres de Milena Agus

Dominique Vittoz (Traducteur)

Éditeur : Liana Lévi 04-01-2007

Au centre, l’héroïne: jeune Sarde étrange, toujours en décalage, toujours à contretemps, toujours à côté de sa propre vie… A l’arrière-plan, les personnages secondaires, peints avec une touche d’une extraordinaire finesse: le mari, épousé par raison pendant la Seconde Guerre, sensuel taciturne à jamais mal connu; le Rescapé, brève rencontre sur le Continent, à l’empreinte indélébile; le fils, inespéré, et futur pianiste; enfin, la petite-fille, narratrice de cette histoire, la seule qui permettra à l’héroïne de se révéler dans sa vérité. Mais sait-on jamais tout de quelqu’un, aussi proche soit-il…

Mon petit mot

Ma première rencontre avec Milena Agus m’avait laissée assez partagée ( Prends garde ) cette fois je suis sous le charme!

Un joli portrait de femme pour mieux découvrir la Sardaigne des années 30/40!
L’amour, la famille, les enfants, les secrets de famille… des thèmes intemporels auxquels l’ancrage spatio-temporel donne un vrai plus.

Et puis il y a aussi la musique, le piano en particulier, et l’accent chantant de cette Sardaigne avec quelques phrases en VO qui ajoutent une petite touche tout à fait plaisante.

J’ai également trouvé très intéressante la réflexion sur l’écriture du texte “Comme une funambule” qui suit le roman.

C’est aussi l’occasion de revenir sur une page sombre de l’histoire de Cagliari pendant la seconde guerre mondiale.

La ville en 1939

Largo Carlo Felice aujourd’hui, et hier

Bombardement de 1943 Piazza Garibaldi

Chiesa di S. Anna

sardegnaturismo.it 
propose une découverte de la ville sur les traces du roman  : Le roman de Milena Agus nous accompagne à travers les rues du centre de Cagliari. Depuis la place San Giacomo jusqu’à la rue Manno, il rappelle les phases ultimes de la deuxième guerre mondiale,le parcours commence dans le quartier historique de Villanova.  « La rue Sulis animée de voisines joyeuses, généreuses et solidaires, suspendue au dessus de la mer et inondée d’une lumière douce et vibrante jusqu’au soir. »

Rue piétonne animée, la rue Manno va de la place Costituzione à la place Yenne. Sa situation et la proximité du port lui donnent son charme, plein de vie et d’animation. Comme le dit Milena Agus : « La rue Manno est souvent inondée de lumière, animée par un va et vient incessant d’habitants et de visiteurs, rendue vivante par l’intense vie mondaine qui en fait l’une des rues les plus fréquentées de la ville. »

Mais avec le roman, on pousse dans les montagnes, autour du village de Gavoi, et des lacs…

pour en découvrir plus http://www.sardegnadigitallibrary.it/

Bref, une véritable invitation au voyage!
Et du coup, je sortirai sans doute avec moins d’appréhension les autres titres de l’auteur que j’ai encore dans ma PAL!

13 commentaires

  1. lu à l'occasion de notre voyage l'an passé, le meilleur de ceux wue j'ai lu de cette auteure mais pas vraiment un coup de coeur. Je vais mettre le lien sur la page FB de mon billet d'alors

  2. par rapport au premier que j'avais lu d'elle, j'ai trouvé celui là un cran au dessus, j'en ai encore deux en réserve… on verra au final ce que cela donne!

  3. J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman ! Surtout grâce au personnage principal, ce beau portrait d'une femme un peu \”à la marge\”, mais sensible et libre, et qui sait réenchanter sa propre vie…

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