Thaïs Massenet Ossonce Opéra de Monte-Carlo

Thaïs de Massenet, direction Jean-Yves Ossonce à l’Opéra de Monte-Carlo pour le #mardiconseil spectacle de la semaine, en version petit écran toujours hélas grâce à Culturebox. Comme pour La comédie française sur le web qui m’avait poussée à vous parler ensuite du Le Canard à l’orange, de William Douglas-Home c’est aussi l’occasion de me replonger dans mes souvenirs de spectatrice et de vous en faire partager quelques uns!

Thaïs, de l’opéra de Tours à Monte Carlo

Thaïs, Musique de Jules Massenet, Livret de Louis Gallet d’après le roman d’Anatole France

Regarder la diffusion de cet opéra , ce fut donc pour moi d’abord plonger dans les souvenirs… de cette vie d’avant qui semble déjà si loin, de ces belles soirées de spectacle « vivant », de partage, d’échanges, et cette oeuvre tout particulièrement m’en a rappelé beaucoup.

Thaïs Massenet Ossonce
en manque….

D’abord, il y a les souvenirs d’une représentation de Thaïs justement, vue à l‘opéra de Tours sous la direction de Jean-Yves Ossonce et de multiples bons souvenirs qui y étaient rattachés : les répétitions publiques qui avaient permis en amont de découvrir l’oeuvre, les choix de mise en scène, le travail des chanteurs, des musiciens… J’aimais beaucoup cette formule qui permettait de voir le spectacle évoluer et qui, pour moi qui connait mieux le théâtre que l’opéra, m’avait permis, année après année, de découvrir et d’apprécier de nouvelles oeuvres.

Un grand clin d’oeil et un grand merci à l’équipe de Tours d’alors pour ces moments forts! (Article ici sur cette production : Opéra de Tours Thais Massenet Duffaut)

opera de tours

Ensuite, il y a le metteur en scène, Jean-Louis Grinda, dont j’avais beaucoup apprécié L’homme de la Mancha à Tours, certains chanteurs de cette production que j’avais déjà pu apprécier dans d’autres œuvres à Tours (Jean-François Borras et Valentine Lemercier dans Lucia di Lammermoor, Marie Gautrot dans Les fées du Rhin Jacques Offenbach…) , bref, un petit côté retrouvailles en famille qui fait du bien !

opéra de Tours
à quand la réouverture ?

Thaïs sur Culturebox

Revenons donc à la version filmée à Monte Carlo en janvier dernier. En pleine pandémie, c’est d’abord la preuve que c’est possible, que l’on peut continuer à produire des spectacles, avec des protocoles sanitaires stricts et des moyens adaptés. Rien que pour cela, ça fait du bien!

La scénographie se déploie de belle manière, dans un camaïeu de noirs, un système de miroir et de projections vidéo permet de naviguer entre réalité et fantasmes des personnages, rituels religieux et rêves . De quoi approfondir la psychologie des personnages, entre le moine prêcheur intégriste qui découvre les tourments de l’amour et la courtisane repentie qui ne supporte plus son ancienne vie, la compréhension de l’autre ne sera finalement jamais possible. Leurs interrogations, doutes et évolutions sont rendues très clairement par ce dispositif. Leur duo vocal et scénique fonctionne parfaitement.

Thaïs Massenet Ossonce

Thaïs Massenet Ossonce
photo https://www.opera.mc/fr/saison2020-2021/thais-158

Les choix de cadrage de cette version filmée posent forcément les limites de ces diffusions , et je m’aperçois que cela me gêne encore plus pour l’opéra que pour le théâtre. A l’opéra, j’aime être placée de façon à pouvoir voir aussi bien la fosse d’orchestre que la scène, et les plans sur l’orchestre m’ont manqué. En revanche, j’ai apprécié les gros plans qui mettent en valeur le détails des costumes, des bijoux, des maquillages, tout ce travail des artisans de l’ombre qui est ainsi bien visible! Un autre bémol, sans sous-titrage, même si l’opéra est chanté en français, côté diction… ça passe moins bien pour certains chanteurs que d’autres, et j’ai plus d’une fois perdu le fil.

Alors, reste heureusement la musique, le plaisir de retrouver Jean-Yves Ossonce à la baguette, et cet air de la Méditation de Thaïs au violon qui me procure toujours la même émotion! Et tellement hâte de retrouver le spectacle vivant « en vrai »!

Thaïs Massenet Ossonce Opéra de Monte-Carlo diffusé sur Culturebox

Direction musicale : Jean-Yves Ossonce Mise en scène : Jean-Louis Grinda Chef de chœur  Stefano Visconti
Décors et lumières : Laurent Castaingt Costumes : Jorge Jara Chorégraphie : Eugénie Andrin Conception vidéo  Gabriel Grinda

Avec : Athanaël : Ludovic Tézier; Nicias : Jean-François Borras; Palémon : Philippe Kahn; Thaïs : Marina Rebeka
Crobyle : Cassandre Berthon; Myrtale : Valentine Lemercier; Albine : Marie Gautrot; La Charmeuse : Jennifer Courcier Chœur de l’Opéra de Monte-Carlo et Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo

fauteuil theatre opéra de Tours

7 commentaires

  1. Voilà donc des nouvelles d’Ossonce;
    L’opéra en salle me manque, filmé ce n’est pas pareil, et puis moi j’aime bien tout voir aussi, alors que parfois la caméra se fixe sur le chanteur!

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