Mensonge J.P. Delaney
Fayard, Mazarine, rentrée littéraire 2019
Mensonge J.P. Delaney traduit par Jean Esch
Mensonge J.P. Delaney
Je n’ai pas lu La fille d’avant (je le ferai ensuite, cela m’a donné envie de continuer à lire cet auteur!), je découvrais donc JP Delaney avec ce texte, et j’ai apprécié cette lecture !
L’auteur nous entraîne à New-York, où Claire, une jeune étudiante en art dramatique finance ses études avec un petit boulot insolite : elle piège les hommes mariés suspectés par leurs épouses d’être infidèles, contre rémunération bien sûr, de quoi travailler de multiples rôles et tester des personnages multiples pour mener à bien sa mission!
Mais un soir, tout dérape, l’épouse est retrouvée assassinée, et c’est la police qui la contacte pour poursuivre son travail en tentant d’obtenir les aveux du mari, suspecté du meurtre.
Dès lors, ce n’est pas d’un Mensonge au singulier dont il s’agit , mais bien de Mensonges au pluriel! Claire va devoir jouer le rôle le plus difficile qu’elle n’ait jamais appris, et le lecteur va très vite se retrouver assez déboussolé. On ne sait plus qui “joue”, qui dit la vérité, qui ment, ni ce que sait tel ou tel personnage… l’auteur nous manipule avec dextérité!
Si certaines scènes m’ont semblé plus ou moins crédibles, j’ai vraiment beaucoup aimé le principe et la construction du texte, ainsi que la présence du théâtre, importante dans ce roman : on évoque les cours d’art dramatique de la jeune femme, les méthodes utilisées par ses professeurs, les auditions, ainsi que les répétitions d’une pièce autour de Baudelaire.
Et c’est une autre bonne surprise de ce texte, la présence du poète, de ses muses et de ses Fleurs du mal, qui ont une place centrale dans l’intrigue et dans la biographie duquel on a envie de se replonger !
Bref, un roman prenant, à l’arrière plan théâtral et poétique qui m’a beaucoup plu!
L’auteur est anglais, mais l’intrigue se passe à New-York pour l’essentiel, ce roman participe aux challenges Mois américain et Rentrée littéraire