Le thème du mois d’avril du rendez-vous mensuel #EnFranceAussi organisé par “Le coin des voyageurs” est “sans voiture” proposé par Malicia
Au fil de l'article sur Tours et Culture
Découvrir et visiter Cormery (abbaye, Indre…) sans voiture:
Pour cette balade, j’ai choisi le car avec l’arrêt “place du croissant” à Cormery, à deux pas du début de la visite prévu, l’arrêt gare SNCF est plus exentré.
Balade dans Cormery entre patrimoine, histoire, art et nature
Au total, nous avons serpenté un peu plus que prévu et fait 4,5 km environ.
L’histoire de l’abbaye est étroitement liée à celle de Tours par l’intermédiaire de Saint-Martin, évêque de Tours (entre 371 et 397), fondateur des premiers véritables monastères de la Gaule. À sa mort, son tombeau devient un grand centre de pèlerinage .
C’est dans ce contexte que Ithier, grand chancelier de Charlemagne et abbé de Saint-Martin de Tours, fonde en 791 un établissement monastique à Cormery, sur un gué de l’Indre.
La ville se développe rapidement, étant devenue un gros marché sous Charles le Chauve.
Le monastère se dote vers 1230 d’un superbe réfectoire gothique à 2 nefs, l’un des 5 qui subsistent en France, et de la porterie, l’un et l’autre toujours en place.
Cormery comporte alors deux enceintes, l’une autour de l’Abbaye, l’autre ceinturant la Ville, comportant des tours, des fossés.
L’église paroissiale Notre Dame de Fougeray
Les bénédictins l’ont construite pour la population laïque sur les terres qu’ils possédaient le long de l’Indre. L’édifice date du milieu du XII ème.
Les verrières réalisées par Lobin représentent les mystères du Rosaire en dix médaillons.
Dans le Chœur se trouve 6 stalles anciennes (1452/1476) en chêne massif restauré en 2006 venant de l’église abbatiale saint Paul.
Vestiges d’une fresque d’une Vierge à l’enfant.
On passe sous le porche pour rejoindre un agréable jardin qui descend vers la deuxième étape
un point de vue au loin sur l’abbaye et les jardins potagers toujours bien entretenus
et partout de nombreux panneaux explicatifs, pour les petits comme pour les grands
Le canal des moines
un petit pont, un joli sentier, une belle balade à faire!
Creusé par les moines, le canal permettait d’apporter de l’eau à l’abbaye, au jardin, il alimentait également un moulin et on y trouvait aussi un vivier… bref, l’époque était à l’activité intense et non à la promenade bucolique!
Si vous avez de la chance, vous y dénicherez peut-être des traces de castors…
un point de vue, à contre-jour cette après-midi là sur les différents bâtiments encore visibles
Nous rejoignons le coeur de ville en suivant le canal et arrivons au
Le pont sur l’Indre de Cormery et le moulin
la beauté du paysage ne doit pas faire oublier les ravages qu’ont pu faire les crues par le passé, la hauteur du niveau atteint par l’eau fait froid dans le dos!
Un ancien moulin a conservé une belle roue à aubes.
On traverse la route (attention, beaucoup de circulation, cette partie là de la ville n’est guère agréable) et l’on descend vers le lavoir à travers lequel on aperçoit à nouveau la roue du moulin.
au passage, une des nombreuses tours d’enceinte (l’abbaye en avait une, la ville aussi, cela fait beaucoup de traces de murs et de tours un peu partout dans la ville!)
un grand espace vert invite ensuite à la détente, puis en revenant vers le centre (ne loupez pas la sortie de la prairie au fond à gauche), cap sur une nouvelle tour d’enceinte, adossée à un pan de la courtine du XVème siècle
Ne pas manquer le balisage, c’est bien un passage!
Nous voilà en plein Moyen-Age ou presque!
On traverse à nouveau la grande route pour arriver (enfin) au coeur des vestiges de
L’abbaye de Cormery, découverte des vestiges
La tour Saint-Jean:
Le logis abbatial
Ce logis date du XVème siècle, il surplombe les douves que franchissait un pont levis. On peut voir les fenêtres à meneaux un escalier à vis ainsi qu’un pan à colombage.
Le début de l’ancien pont-levis que l’on retrouvera vu de l’autre côté un peu plus tard sur le chemin du retour.
La chapelle de la Vierge
Il faut l’imaginer n’étant que la chapelle absidiale nord, dédiée à St Symphorien, de ce qu’était (l’immense) église abbatiale Elle a été édifié entre 1490 et 1517 par l’abbé Jean du Puy pour y abriter sa sépulture.
Elle fut épargnée du démantèlement durant la révolution car elle logeait les chevaux des gendarmes. Elle servi ensuite d’école.
On retrouve partout dans le bâti de la ville des éléments provenant de l’abbaye!
Avant d’aller voir de plus près la tour de la porterie, direction le
le cloître de l’abbaye de Cormery
Le chapitre (ou salle capitulaire) longtemps transformé en grange, a gardé sa façade d’entrée, sculptée.
Le réfectoire occupe le coté ouest du cloitre qui date des XIIIème et XV ème siècles.
Le réfectoire se trouvait dans une magnifique salle gothique rayonnante à 2 nefs, longue de 30 mètres large de 10 et d’autant en hauteur.
Le cloitre forme un rectangle de 40 mètres de long sur 29 mètres de large.
attention à ne pas être changé en statue par le basilic!
Enfin, le plus imposant,
La tour Saint-Paul
La tour porche constituait l’entrée de l’abbaye.
Elle est entourée par des greniers, le logis du prieur et celui du sacriste.
Il ne reste plus qu’à regagner les jardins pour terminer la boucle en contournant le logis Boyer qui se trouve dans l’ancienne cuisine du monastère, prolongeant elle-même le réfectoire.
En remontant vers notre point de départ à travers les jardins, on reste cette fois du même côté du canal des moines, de façon à découvrir l’autre façade du logis abbatial et le départ du pont-levis.
Le macaron de Cormery
Leur particularité réside dans leur forme : circulaires, avec un trou au centre comme le “nombril des moines” raconte la légende!