Faust D’après Goethe / Gaële Boghossian #off18

Faust, par le Collectif 8 au 11 Avignon du 6 au 27 JUILLET 2018 À 10H15
Relâches les 11 et 18 juillet

Metteure en scène et adapatatrice Gaële Boghossian
Avec Clément Althaus, Paulo Correia, Fabien Grenon, Mélissa Prat
Musique Clément Althaus
Lumière Samuèle Dumas
Création vidéo Paulo Correia
Costumes Gaële Boghossian, Romain Fazi
Scénographie Collectif 8, Divine Quincaillerie
Diffusion Vanessa Anheim-Cristofari

Faust  Boghossian theatre festival avignon

Heinrich Faust, éminent scientifique et professeur, dresse un bilan amer de sa vie : comme scientifique, il n’a pas réussi à accéder au savoir absolu et comme individu, vieillissant, il n’a pas jouit de la vie et de ses plaisirs. Désespéré, il promet de donner son âme au diable si celui-ci parvient à le délivrer de son insatisfaction et de son ennui. Méphisto l’entraine dans un extraordinaire voyage dans lequel il découvrira le désir et le pouvoir.

Pourquoi ce spectacle?

Parce que depuis que j’ai découvert le travail de cette compagnie, j’ai été totalement séduite par leur univers, leur utilisation de la vidéo , de la musique, cette immersion totale dans l’oeuvre.
Je garde des visuels très forts en mémoire des 3 spectacles vus les étés précédents à Avignon :

La Religieuse Diderot Gaële Boghossian Paulo Correia 

 La Religieuse Diderot  Gaële Boghossian Paulo Correia #off16

Alice Lewis Caroll collectif 8 #off15

Alice  Lewis Caroll  collectif 8 #off15

L’Homme qui rit

L'Homme qui rit #off14  Festival d'Avignon 2014

Mon petit mot Faust  D’après Goethe / Gaële Boghossian 

De Faust, je connaissais la version opéra de Gounod (et son air des bijoux « Ah! je ris de me voir si belle en ce miroir » repris par la Castafiore ! ou son  Gloire immortelle de nos aïeux. ) qui correspond à la première pièce de Goethe, « Fasut I » de 1808.

La première bonne raison d’aller voir ce Faust du Collectif 8, c’est que leur adaptation comprend non seulement cette pièce, mais aussi une adaptation de la deuxième, parue à titre posthume en 1832 (et que comme moi, vous ne connaissez peut-être pas? )
Après avoir été confronté dans la première partie aux jouissances terrestres, avec la belle Marguerite, c’est de pouvoir, financier, politique qu’il est question dans la seconde, et les projections vidéos qui nous plongent dans les guerres du XXème siècle, le totalitarisme, le capitalisme, donnent tout autant à réfléchir que le texte.

Car la deuxième excellente raison de venir voir ce Faust, c’est tout le travail de scénographie :
Un décor d’abord, plus qu’impressionnant dans ce off où l’on se contente souvent d’une chaise et de quelques accessoires, rapides à démonter avant d’accueillir le spectacle suivant !
Des costumes ensuite, et ces projections sur le décor qui relancent l’imaginaire et la réflexion, tout comme la musique jouée en direct. Un très gros travail, en parfaite adéquation avec le jeu des 3 comédiens.

Une troisième bonne raison ? : s’interroger sur la nature humaine, les choix, la course vers… vers quoi?
Bon, ok, philosopher à 10 heures du matin après une nuit courte, ce n’est peut-être pas évident, mais on garde des questions en tête, et on y réfléchira ensuite!

En bref, une adaptation de grande qualité, de quoi commencer de belle manière une journée de festival!

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