Albin Michel
Quel personnage!
Je l’avoue, avant la sortie de ce livre, je n’avais jamais entendu parler de Bakhita, et c’est déjà la première grande réussite de ce texte, remettre au premier plan ce destin incroyable et ce pan de l’histoire à ne pas oublier.
Soudan. Fin du XIXème siècle. Après Victor Schœlcher. Et pourtant…
Enlèvement, esclavage, pires sévices subis – vus, l’enfance et l’adolescence de celle qui ne se souvient plus de son prénom sont tragiques.
Autour d’elle, de nombreuses figures marquantes apparaissent, d’autres esclaves, d’autres mains… lâchées… les langues se mêlent, la mémoire se défait, le corps résiste comme il peut…
Et puis une rencontre, et tout bascule, l’Italie, Venise, la libération, la religion…
Mais au delà de la biographie, ce que j’en retiendrai, ce sont les multiples arrachements , et pas seulement pendant la période “africaine”, mais aussi ensuite en Italie, le regard porté par ces italiens sur cette femme noire, son “exhibition” après la publication du livre, d’autres violences … et de nouvelles guerres…
L’Italie ne l’a pas oubliée, un film lui a été consacré, béatifiée puis canonisée par Jean-Paul II, sainte Joséphine Bakhita est aujourd’hui vénérée au Soudan.
Présentation de l’éditeur
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