Le théâtre français de Tours

Le théâtre français de Tours, ancien théâtre de Tours

Au fil des cartes postales anciennes, un ancien théâtre de Tours, aujourd’hui disparu

théâtre français tours

Ce théâtre se situait à l’angle de la rue Victor Hugo et de la rue George Sand.
Il possédait une jauge de 2000 places, en faisant alors le plus grand théâtre de la ville.
Le plan de la salle (archives : http://www.culture.gouv.fr)

carte postée en 1910

Il avait été conçu par l’architecte Henri Raciné en 1884 et fut malheureusement détruit par un incendie en août 1929.

Quelques éléments de décorations ont été repris sur la façade de l’immeuble qui le remplace aujourd’hui (photo 1963)

MAJ : voir ici pour des photos récentes https://toursetculture.com/2017/04/13/ancien-theatre-de-tours/

http://academie-de-touraine.com

L’opéra de Tours ayant lui même été victime d’un incendie dans les mêmes années, on joua également du lyrique dans ce théâtre.

La programmation de la première année de ce théâtre est là: saison-1884-1885

Extraits: 
Théâtre Français / direction Madame Gaultier mère

Direction musicale : M. Bischoff
Régisseurs : MM. Charles, Chrétien, Togno
Administrateur : M. Candé-Sureau

 Lili

Hervé  Comédie-opérette en trois actes – Livret d’Albert Millaud, Alfred Hennequin et Ernest Blum
Distribution : Lili : Mme Nordmann – Plinchard : M. Gay – Vicomte de Sainte-Hypothèse : M. Goujon – Le Baron : M. Daquin
+ L’étincelle (comédie en trois actes d’Edouard Pailleron) [le 16/10]
+ Un duel aux mauviettes (comédie-vaudeville en un acte de Charles Victor Varin et Boniface) [les 18/10 & 21/10]
+ Francesco le montagnard (drame en cinq actes et 8 tableaux de Jules Rouquette [ps. Léon Marcy et Léo Marcy] & Jouanny) [le 02/11]
+ Le lapin (comédie-bouffe en trois actes de Louis Bataille et Henri Feugère) [le 27/11]
Jeudi 16, Samedi 18, Mardi 21 octobre, Dimanche 2, Jeudi 27 novembre 1884 soirée • Dimanche 1er novembre 1884 matinée

Et pour les théâtres actuels de Tours : Visite du Grand théâtre opéra de Tours

et https://toursetculture.com/tag/cdnt-theatre-olympia/

https://toursetculture.com/tag/opera-de-tours/

7 commentaires

  1. j'ai oublié, mon commentaire va en spam. J'ignorias l'existence de ce théâtre!keisha

    • A deux pas de la place Jean Jaurès, à l’angle des rues Victor Hugo et George Sand, se trouvait jusqu’en 1929 le Théâtre français, un vaste théâtre à l’italienne de 2000 places, imaginé et construit en 1884 par Henry Racine, sur recommandation de la Mairie. Sa construction est intervenue quelques mois après l’incendie du Grand Théâtre de Tours. Le Théâtre français est alors le théâtre principal de la ville avec ses 2000 places qui en font la plus grande salle de spectacles de Tours. Suite à la réouverture du Grand Théâtre en 1889, le Théâtre français passe dans le domaine privé et est racheté par la société gérant également le Cirque de Touraine. Il est alors dirigé par Léonce Montel.
      Au rez de chaussée des ailes du bâtiment, rues Victor Hugo et George Sand, on trouvait des boutiques comme celle des Cycles Lefèvre, le propriétaire du Vélodrome de Tours.
      En 1922, le Théâtre français devient une salle de cinéma. En 1929, il subit un incendie qui le détruit en grande partie. Reconstruit en 1931 par l’architecte Eugène Devernois, le bâtiment reprend des parties de l’ancien comme le bas de la façade, mais est transformé en clinique avant de l’être en appartements.
      Discrètement posée devant le 17, rue George-Sand, une plaque rappelle sa sinistre occupation par la Gestapo. Une façon de rendre hommage aux victimes du nazisme, aux résistants torturés et tués.
      Aucune cérémonie pour dévoiler la plaque posée devant l’immeuble du 17, rue George-Sand, car elle évoque l’une des pages les plus sombres de l’histoire : son occupation par la Gestapo.
      Après s’être logée dans des hôtels place Rabelais et rue de Boisdenier, elle s’était installée à cette adresse, de 1942 à 1944.
      La sinistre mémoire de Clara Knecht
      La Gestapo « y a commis de terribles méfaits envers les résistants, les juifs, les communistes, ou les passeurs assurant le franchissement de la ligne de démarcation toute proche. Le groupe de résistants Libé-Nord, dirigé par le futur maire Jean Meunier, effectue en août 1944 huit cambriolages des locaux de la Gestapo en emportant de précieux dossiers », lit-on sur cette plaque. Les dossiers constituent le fonds Jean-Meunier, avec ce que les Allemands n’avaient pas pu brûler en fuyant le 10 août 1944.
      Plusieurs personnes, des membres de l’Étude sur la Résistance en Indre-et-Loire (Eril) réclamaient à la Ville cette signalisation, maintenant faite.
      Cet immeuble reste aussi attaché à la sinistre mémoire des agents du SD, dont Georg Brückle, arrêté à Baden-Baden en 1948, où il vivait sous un faux nom avec la veuve d’un milicien. Il a été condamné à mort, avant de voir sa peine ramenée à 10 ans de réclusion en 1954.
      De sinistre mémoire, le nom de Clara Knecht hante aussi ce lieu. Cette Alsacienne a sévi au siège tourangeau de la Gestapo, d’abord comme interprète, puis comme tortionnaire, ce qui lui value le surnom de « la chienne ».

      Un dessin de Riky représente Clara Knecht avec le gestapiste Georg Brückle devant le Casanova.
      © (Reproduction dessin)
      Les témoignages de résistants sur ses techniques de torture sont nombreux : elle arrachait les ongles, battait, poussait dans l’escalier, frappait avec un nerf de bœuf. Elle se serait vantée d’avoir « crevé le curé de Draché », l’abbé Péan.
      La résistante Marie-Thérèse de Poix a écrit dans son journal : « Un jour qu’au cours de l’interrogatoire et selon l’habitude, elle me faisait battre à coups de nerfs de bœuf et que dans un appel au secours d’en haut je disais “ Mon Dieu, mon Dieu ”, “ Taisez-vous ”, me cria-t-elle. »
      « Grâce à la prime touchée pour chaque arrestation, elle peut mener grande vie : fréquenter les boîtes de nuit de Tours, dépenser sans compter pour ses toilettes », écrit Sylvie Pouliquen dans Femmes de l’ombre en Touraine (PBCO éditions).

      La plaque rappelle le cambriolage par le groupe de résistants Libé-Nord.
      © (Photo NR)
      Elle a été condamnée à mort par contumace par la cour d’assises d’Indre-et-Loire le 6 septembre 1945, mais avait réussi à fuir. Les versions diffèrent sur sa fin. Claude Morin écrit dans Les Allemands en Touraine 1940-1944 (CLD) que selon un témoignage non vérifié, elle aurait été enrôlée par les services américains.
      Sylvie Pouliquen se fonde sur un article du Parisien libéré de 1949 pour écrire qu’après son procès à Toulon, elle « est internée et finit sa vie dans un établissement psychiatrique de la région ». Dans 25 août 1944, Maillé, l’historien Sébastien Chevereau écrit : « Elle aurait été tuée lors du bombardement allié de Pforzheim le 25 janvier 1945. »

  2. Et la façade de l'actuel théâtre? Pourquoi ne fais-tu plus le challenge théâtre; je t'ai peut-être déjà posé la question mais je ne me souviens plus ? Tu penses le reprendre un jour ?

  3. la façade n'a pas beaucoup bougé depuis les années 60, à l'occasion, je ferai une photo quand je passerai par là!Pour le challenge, il y avait peu de participants, et malgré tout cela me prenait pas mal de temps pour faire les bilans, je fais une pause , peut-être l'envie reviendra-t-elle (ou pas!)

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