La locandiera Carlo Goldoni

Dans l’Italie du XVIIIe siècle, la jolie Mirandoline séduit par sa joie de vivre tous les voyageurs qui s’arrêtent dans son auberge – tous, sauf le sombre Chevalier de Ripafratta qui semble indifférent à ses charmes. Mais Mirandoline n’a pas dit son dernier mot…
 Elle fut jouée pour la première fois en janvier 1753.

Mon petit mot

Aujourd’hui, pour le mois italien, c’est théâtre!

  Une comédie au premier abord, de l’humour, de la vivacité, je n’ai jamais vu cette pièce sur scène, mais on imagine aisément une Mirandoline virevoltante dans ce petit monde d’hommes de l’auberge de Florence.

De caricatures en rebondissements, de clichés en mensonges, avec des personnages tous aussi fourbes les uns que les autres, on passe un bon moment! 

Et puis il y a l’arrière plan, la misogynie, les rapports hommes – femmes et entre classes sociales.
Conflit entre la passion et la raison, les désirs et la réalité, les plaisirs et la sécurité.

Une leçon de morale destinée aux hommes contre les dangers des terribles séductrices qui rôdent?
Une femme peut elle vivre seule, s’assurer une liberté économique et sociale?
Émancipation, autonomie…  le dénouement (et un traitement des personnages féminins pas toujours à leur avantage) montre que le chemin était encore long.
comme souvent au théâtre, plusieurs niveaux de lecture possibles! 

14 commentaires

  1. Je ne connaissais que de nom cette pièce et ce que tu en dis me donne envie de la découvrir. Quelle modernité dans les thèmes abordés… Bref, merci de cette découverte !

  2. je l'avais vu jouer il y a quelques années (20 ans? est-ce possible!!!) et je me dis souvent que j'aimerais lire le texte!

  3. Je l'ai vu à Avignon mais c'est une mise en scène qui ne m'a pas laissé de souvenirs et à Paris avec Dominique Blanc dans le rôle de la locandiera. Le décor était poussiéreux, la mise en scène plate sans point de vue, les acteurs étaient bons mais ne m'ont pas convaincue. Pourtant c'est une pièce que j'aime beaucoup et les thèmes sont intéressants.

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