Les corps inutiles de Delphine Bertholon

Editions : JC Lattès février 2015

À trente ans, Clémence est une célibataire endurcie, solitaire et sauvage. Après avoir été maquilleuse de cinéma, la jeune femme se retrouve employée de la « Clinique », une usine d’un genre particulier. En effet, la Clinique fabrique des poupées… mais des poupées grandeur nature, hyper-réalistes, destinées au plaisir – ou au salut – d’hommes esseulés.

Mon petit mot

Une agression sexuelle.
Une vie qui s’arrête.
Un corps qui se met en veille.

Un point de départ terrible pour un roman qui nous plonge dans le cheminement interne de l’héroïne, en alternant chapitres consacrés à son adolescence et à sa réaction après l’agression, et chapitres « 15 ans après ».

Il y a les mots.
Ceux que l’ont ne pas dire. Les « bons mots » pour dire le pire, introuvables. Les parents, qui ne voient rien, n’entendent rien.
Les mots entendus, terribles « ce n’est pas un viol, ce n’est pas si grave ».
Le silence.

Un sujet douloureux, le traumatisme d’après agression, le rapport au corps, aux hommes, la vengeance, la culpabilité, la souffrance à cacher,  traité de belle façon, dans les pensées de cette adolescente et de cette jeune femme, j’ai beaucoup aimé cette lecture.
C’est avec ce livre que je découvrais la plume de  Delphine Bertholon, une auteure que je suivrais désormais!

Et en petit bonus, une liste de chansons à la fin du roman, pour prolonger la lecture!

Merci à la librairie Dialogues pour cette découverte!

Dans le cadre du challenge

10 commentaires

  1. Je me laisserais bien tenter. Ce genre de sujet peut être \ »casse-gueule', c'est l'écriture qui peut faire la différence.

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