Le complexe d’Eden Bellwether de Benjamin Wood
Roman traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Renaud Morin
Cambridge, de nos jours. Au détour d’une allée de l’imposant campus, Oscar est irrésistiblement attiré par la puissance de l’orgue et des chants provenant d’une chapelle. Subjugué malgré lui, Oscar ne peut maîtriser un sentiment d’extase. Premier rouage de l’engrenage. Dans l’assemblée, une jeune femme attire son attention. Iris n’est autre que la sœur de l’organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s’accompagne d’étranges conceptions sur son usage hypnotique…
Mon petit mot sur Le complexe d’Eden Bellwether de Benjamin Wood
Il est toujours très agréable de découvrir un nouvel auteur, un nouvel univers, et Benjamin Wood sera sans doute un auteur à suivre.
Il nous entraîne à Cambridge, son campus, sa chapelle, et surtout au coeur d’un groupe d’amis et d’une famille qui s’avèrent bien complexe.
Entre folie, manipulation, quête identitaire, quelle soit sociale, professionnelle, sexuelle, vis à vis des parents ou de la place dans la fratrie, les nombreux personnages issus de milieux bien différents, aux ambitions et valeurs parfois opposées, permettent d’aborder de nombreux thèmes, d’une génération à l’autre, des jeunes étudiants aux personnages en fin de vie, et dans ce foisonnement, l’un ou l’autre touchera forcément un lecteur.
Et puis il y a le coeur du roman, l’orgue, la musique, entre hypnose et autres thérapies musicales, entre folie et thriller psychologique… l’ensemble est bien construit et tient le lecteur en haleine .
Les personnages sont attachants, de la maison de retraite aux étudiants, et on les quitte avec l’envie de prolonger le roman en (re)découvrant le fameux musicien Johan Mattheson, ou tout au moins d’écouter un peu de musique baroque!
Une des belles découvertes de cette rentrée littéraire!