L’Obèle Martine Mairal

C’est une femme qui parle. Marie de Gournay. Pendant des siècles, les hommes l’ont priée de se taire. Le seul qui l’ait écoutée, reconnue, s’appelait Montaigne. Le temps du bel été 1588, il a fait d’elle sa dernière amie et sa première éditrice. Leur amitié a fait scandale.  À cause de lui, elle est devenue femme de lettres, a tenu salon au temps des précieuses et aurait même dû être la première femme sur les listes de l’Académie française si son discours sur l’égalité des hommes et des femmes avait été entendu
Mon petit mot
Un grand merci à Claudialucia d’avoir fait voyager ce livre jusqu’à moi et découvrir cette femme au destin exceptionnel.
Après avoir visité la librairie de Montaigne cet été lors de mon séjour dans le Bordelais, cette lecture s’imposait!
Une passion littéraire, mais surtout une vie à la marge des conventions (les femmes qui lisent sont dangereuses, n’oublions pas), qui refuse le mariage, qui lit, qui apprend, qui « milite » pour l’égalité des femmes et des hommes, sacré personnage!
Le roman lui donne une voix, un style, qui donnent au texte toute son originalité, comme si Marie, devenue âgée, confiait ses mémoires, dans une langue proche de celle de Montaigne, les Gascons s’invitent d’une expression à l’autre!
De quoi mieux connaître une époque, les réflexions sur l’évolution de la langue par exemple, et surtout sur les rapports hommes-femmes.
Et au fil de la lecture nait une autre envie… celle de (re)lire Montaigne… mais surtout de lire les écrits de Marie de Gournay et son Egalité des hommes et des femmes.

L’illustration: Nicolas Régnier, Femme à sa toilette. Lyon, musée des Beaux-Arts

13 commentaires

  1. je suis heureuse que tu aies aimé!Cela me rappelle que je dois te donner l'adresse du prochain envoi!! Anne et Annie,je peux vous rajouter sur la liste.

  2. Merci pour cette participation au défi Premier roman – je viens de la relayer. Ce livre m'a l'air fort intéressant, avec apparemment un regard particulier sur une époque et un personnage, Montagine qu'on croit connaître…

  3. Je le termine bientôt, à regrets, je serais bien restée plus longtemps en compagnie de Marie de Gournay si spirituelle; mais le livre voyageur doit reprendre son périple

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