Sabine Wespieser (29 août 2013)
carrières de marbre Carrare |
L’Italie… la Renaissance… Florence…. je partais avec beaucoup d’a priori positifs sur ce roman, et je n’ai pas été déçue! Nous suivons Michelangelo Buonarroti, dit Michel-Ange de Rome à Carrare, à la recherche des blocs de marbre qui vont lui permettre de sculpter le tombeau du pape Jules II, mais surtout sur les traces de son propre passé et de sa mère disparue lorsqu’il était enfant.
Des rencontres, avec un enfant, avec un “fou” qui va lui ouvrir les yeux, la nature qui fait ressurgir des souvenirs, olfactifs, de couleurs… nous assistons au “réveil” de l’homme et ces petites touches font jaillir de nombreuses images. La Toscane, le marbre blanc sur la montagne verte, les couleurs du lever et du soleil couchant, c’est un joli voyage qui nous est offert en prime.
Entre vers de Petrarque et évangiles, entre évocation de plusieurs oeuvres de l’artiste et travail des tailleurs de pierre extrayant le marbre des carrières, nous plongeons dans la Renaissance mais surtout dans l’âme de l’artiste. Ses interrogations sur lui-même, son enfance, ses souvenirs enfouis, la communication difficile avec son entourage, sur le sens de l’art même, sur le sens de la sculpture, est-ce la pierre qui se fait chair, ou la chair qui se fait pierre? sur ses rapports aux autres, sur le monde qui l’entoure… Amour, poésie et art, une belle partition littéraire!
Et qui donne envie en prime de repartir à Florence ou à Rome revoir d’un œil nouveau les œuvres de l’artiste!
C’est avec cette oeuvre que je découvre cette auteure et je pense que d’ici quelques temps je me plongerai dans un autre de ces titres, peut-être Rêves oubliés…
Le tombeau de Jules II tel qu’il fut finalement achevé, avec seulement 2 étages contre les 3 prévus au départ.
Le premier auquel appartenaient les statues des Esclaves représentait le monde terrestre. L’étage supérieur, dédié au monde céleste, était illustré par des figures saintes dont le Moïse est une des rares figures réalisées.