CDRT Nouvel olympia Tours mai 2013
Antigone |
spectacle en arabe – surtitré en français
mise en scène Adel Hakim
scénographie et lumière Yves Collet
musiques Trio Joubran
texte arabe Abd El Rahmane Badawi
texte français Adel Hakim
poème Sur cette terre texte et voix de Mahmoud Darwich
traduction Elias Sanbar
assistant mise en scène Raymond Hosni
costumes Shaden Salim
construction décor Abd El Salam Abdo collaboration ateliers Jipanco
vidéo Matthieu Mullot et Pietro Belloni
photos Nabil Boutros
régie lumière Léo Garnier régie son Nicolas Favière régie plateau Antoine Raulin
avec les acteurs du THEATRE NATIONAL PALESTINIEN (Jérusalem)
Hussam Abu Eisheh………………… Créon
Alaa Abu Garbieh………… Hémon, Chœur
Kamel Al Basha………… Messager, Chœur
Mahmoud Awad…………. Tirésias, Chœur
Yasmin Hamaar………….Eurydice, Ismène
Shaden Sali………………………. Antigone
Daoud Toutah…………… Le Garde, Chœur
Coproduction Théâtre National Palestinien, Théâtre des Quartiers d’Ivry,
J‘attendais avec impatience cette version du Théâtre National Palestinien. Bien évidement, on ne peut pas occulter l’actualité. Le fait que cette pièce soit jouée en arabe prend bien sûr une résonance toute particulière. Que d’échos dans ce texte qui a près de 2500 ans… le droit du peuple à se révolter contre un tyran, contre des lois jugées “mauvaises”, contre la tradition… , Antigone devient une figure de résistance intemporelle…
Ismène : Il faut penser que nous sommes femmes, impuissantes à lutter contre des hommes, et que, soumises à ceux qui sont les plus forts, nous devons leur obéir, même en des choses plus dures.
Créon : Tant que je vivrai, une femme ne commandera pas.
Créon : Ainsi les règles stables doivent être défendues, et il ne faut en aucune façon céder à une femme. Il vaut mieux, si cela est nécessaire, reculer devant un homme, afin qu’on ne dise pas que nous sommes au-dessous des femmes.
Servie par un beau groupe d’acteurs, un accompagnement musical très approprié et une belle scénographie, cette Antigone restera en mémoire.
Le poème qui accompagne le texte de Sophocle … à méditer!
Mahmoud Darwich Sur cette terre :
le commencement de l’amour, l’herbe sur une pierre,
des mères debout sur un filet de flûte et la peur qu’inspire le souvenir aux conquérants.Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie : la fin de septembre,
une femme qui sort de la quarantaine, mûre de tous ses abricots,
l’heure de soleil en prison, des nuages qui imitent une volée de créatures,
les acclamations d’un peuple pour ceux qui montent, souriants, vers leur mort et la peur qu’inspirent les chansons aux tyrans.
Sur cette terre,
il y a ce qui mérite vie : sur cette terre,
se tient la maîtresse de la terre, mère des préludes et des épilogues.
On l’appelait Palestine. On l’appelle désormais Palestine.
Ma Dame, je mérite la vie, car tu es ma Dame.