Des Jours et des nuits à Chartres
De Henning Mankell · Traduction Terje Sinding
Mise en scène Daniel Benoin au TNN
Avec
Catherine Marques Edith, veuve de guerre
Pierre Blain Raphaël, résistant français
Paul Chariéras Georges, père de Simone
Paulo Correia Dominique, résistant français
Juliette Roudet Marie, amie de Simone
Frédéric de Goldfiem Robert Capa / Helmut, soldat allemand
Fanny Valette Simone
Décor Jean-Pierre Laporte
Chartres, Femme tondue pour avoir eu un enfant d’un soldat allemand (Robert Capa, 18 aout 1944)
Présentation d’après le dossier pédagogique de la pièce Des Jours et des nuits à Chartres, du dramaturge et romancier suédois Henning Mankell ( l’auteur des enquêtes de l’inspecteur Kurt Wallander) revient sur le destin d’une jeune femme humiliée à la libération pour avoir entretenu une liaison avec un soldat allemand.
Le photographe Robert Capa immortalisa l’image de cette femme avançant dans une des rues de Chartres, l’enfant né de cet amour dans les bras, vilipendée par la foule qui souhaitait son exécution.
Au centre du cliché, Simone Touseau, jeune femme de 23 ans, tondue. On lui a brûlé le front au fer rouge. Au premier plan sur la droite, le père de Simone, Georges Touseau. Derrière lui, Germaine Touseau, son épouse, dont on distingue la tête, tondue elle aussi. Simone ne fut pas exécutée. Mais elle fut condamnée. Elle mourut dans les années 60, détruite par l’alcool
Retour en arrière : En 1941, baccalauréat en poche, Simone a obtenu un emploi d’interprète dans les services allemands d’occupation, elle tombe amoureuse d’un soldat allemand. Fin 1942, le soldat est muté sur le front de l’Est soviétique. Quand Simone apprend qu’il a été blessé et ramené en convalescence dans sa Bavière natale, elle n’hésite pas à s’engager comme travailleuse volontaire à Munich, où elle retrouve effectivement son amant en septembre 1943. Et où elle tombe enceinte…, ce qui lui vaut d’être rapatriée en France fin novembre 1943. Son “fiancé” allemand mourra sur le front est.
C’est le rapport entre Robert Capa et cette photo qui est l’objet de la pièce. On raconte à la fois l’histoire de la photo et puis le regard que peut porter le photographe sur la scène qu’il immortalise.
A mettre en lien avec Le Petit Coiffeur de Jean-Philippe Daguerre
Si vous voulez lire le texte : lien
Sur Capa et ses photos: lien
premier arrivage sur ce site, l histoire de Simone à Chartres est très émouvante , cependant jAllez faire un tour au musée Robert Tatin a Cossé le Vivien dans la Mayenne, un peintre et un sculpteur méconnu qui mérite le détour.
merci pour ces reportages.
je note l’idée, merci!