Deux femmes qui ne se sont jamais vues se croisent un soir de décembre 1714, dans un château à Jadraque en Castille. L’un, Anne-Marie des Ursins, depuis vingt ans au service du roi Philippe V d’Espagne, toute-puissante auprès de lui, est venue accueillir l’autre, Elisabeth Farnèse, duchesse de Parme, nouvelle épouse du souverain, encore inconnue de lui.
La nuit, la neige, une escorte, un carrosse dans lequel il faut s’engouffrer et qu’à vive allure on mène vers la France : en quelques instants d’une entrevue sans témoin, la reine a signifié à Anne-Marie des Ursins sa disgrâce. L’exil commence – et avec lui l’obsédant va-et-vient de la mémoire
Les récits s’entrelacent, tissant peu à peu l’Histoire de près d’un siècle de rivalités des Habsbourg et des Bourbons en terre d’Espagne, à travers les alliances, les enfantements, les combinaisons les plus intimes et les plus ” domestiques ” de la politique.
Depuis Gênes où elle trouve refuge, Anne-Marie tente de comprendre les raisons de sa chute. A Madrid, dans le glacial palais de l’Alcazar, Elisabeth fait l’apprentissage de son métier d’épouse et de reine.
Mon petit mot:
Un livre à lire aussi parce qu’il parle de la construction du château de Chanteloup, près d’Amboise, élevé en 1715 par Jean d’Aubigny et Robert de Cotte, pour le compte de la Princesse des Ursins.
Le Château de Chanteloup
Le Château fut construit en 1713 par Jean d’Aubigny pour la Princesse des Ursins.
Le domaine fut acheté par le duc de Choiseul, en 1761. La pagode ou « Folie du duc de Choiseul » ou « Monument dédié à l’Amitié » fut construit par le duc en 1775, après son exil de la cour du roi Louis XV, en hommage à tous ses amis qui lui avaient témoigné leur fidélité.
La pagode de Chanteloup |
En 1802, le château fut acquis par Chaptal, remarquable ministre de Napoléon 1er et grand savant, créateur de procédés chimiques.
C’est à Chanteloup qu’il mit au point la culture de la betterave, l’extraction et le raffinage du sucre, dotant notre pays d’une richesse nouvelle de première importance. En 1823, Chaptal dut se défaire de Chanteloup.
Tandis que le duc d’Orléans, futur roi Louis-Philippe, achetait la Pagode pour la joindre à la forêt qu’il venait d’acquérir, le château tomba aux mains de marchands de biens , le mobilier fut vendu, le château démoli.
Aujourd’hui de la fastueuse demeure princière ne subsistent que :
• La Pagode
• La Grande pièce d’eau en demi-lune, prolongée d’un grand canal, avec sa grande perspective en patte d’oie,
• Le Petit Pavillon du Concierge dans lequel se trouve une exposition iconographique permanente retraçant l’histoire du château et de ses jardins,
• Les deux du plus pur style Louis XVI, situés du côté d’Amboise, et qui marquaient, à l’époque, par « la Grille Dorée », l’entrée du domaine.