Visiter l’ abbaye musée Chaalis

Abbaye de Chaalis

J’avoue avoir été séduite par le site des ruines de l’abbaye et par la chapelle davantage que par le musée où mes yeux ont surtout été attirés par les traces du temps… une bonne campagne de dépoussiérage et de rénovation serait nécessaire et permettrait de mieux apprécier la richesse des collections.
Si vous ne deviez visiter que l’un de ses deux sites, allez en priorité au musée parisien.

www.chaalis.fr/
L’abbaye royale de Chaalis est une ancienne abbaye cistercienne située à Fontaine-Chaalis, au centre de la forêt d’Ermenonville
Elle est fondée en 1136 par le roi de France Louis VI . L’abbaye devient un centre économique et intellectuel important, accueillant à plusieurs reprises les rois de France et comptant plusieurs intellectuels parmi ses membres.
Après une période de déclin à la fin du Moyen Âge, l’abbaye connaît une période de renaissance artistique avec ses premiers abbés commendataires venus d’Italie.
Le premier abbé commendataire, nommé par François Ier, est le cardinal italien Hippolyte d’Este, archevêque de Milan et ami du roi, fils du duc de Ferrare et de Lucrèce Borgia, futur créateur de la villa d’Este à Tivoli (Italie). Dans l’espoir d’y faire venir le roi, il y entame des travaux somptuaires. Il fait travailler à Chaalis le peintre italien Le Primatice après 1541 à qui il confie la réalisation de fresques dans sa chapelle abbatiale. Il fait ensuite venir l’architecte Sebastiano Serlio, entre 1544 et 1546 pour faire réaliser notamment le mur de clôture de son jardin sur lequel subsistent encore ses armes. Il finit par quitter l’abbaye pour Rome en 1549.

Suite à sa vente comme bien national pendant la Révolution et à la destruction de l’abbatiale, le domaine est transformé au XIXe siècle en résidence de chasse.

Le domaine est acheté ensuite par Alphée Bourdon de Vatry (1793-1871). Sa femme, fait réaménager la demeure.  De nombreuses fêtes et réceptions sont organisées au domaine.

Portrait en demi-corps, en robe marron, tournée vers la gauche mais la tête de face

Autoportrait de Nélie Jacquemart,  1880.

C’est alors que Nélie Jacquemart, qui fut la protégée de Mme de Vatry, artiste peintre et veuve d’Édouard André,  achète, le 14 juin 1902, le domaine de Chaalis .  Elle souhaite y abriter ses importantes collections de peintures et de mobilier

Elle modernise le bâtiment en y installant l’électricité à l’aide d’une centrale aménagée dans l’ancien moulin, le chauffage central et le téléphone. Elle le remeuble et le décore avec des boiseries, tapisseries et sculptures.  Elle est inhumée dans la chapelle abbatiale.

Son testament stipule qu’elle lègue l’abbaye et son hôtel parisien du boulevard Haussmann à l’Institut de France afin d’en faire un musée ouvert à tous (le musée Jacquemart-André)

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