Surena, Corneille, CDRT, décembre 2011

Mise en scène : Brigitte Jaques-Wajeman

Collaborateurs artistiques François Regnault et Alice Zeniter
Scénographie et lumières Yves Collet
Assistant lumières Nicolas Faucheux
Costumes Annie Melza-Tiburce
Accessoires Franck Lagaroje
Maquillages et coiffures Catherine Saint-Sever
Musique Marc-Olivier Dupin
Assistant musique Stéphanie Gibert
Assistant à la mise en scène Pascal Bekkar

Avec
Pascal Bekkar
Raphaèle Bouchard
Sophie Daull
Mourad Mansouri
Pierre-Stéfan Montagnier
Aurore Paris
Thibault Perrenoud
Bertrand Suarez

 

Présentation du théâtre, Surena au CDRT, théâtre à Tours

Un grand mariage se prépare qui doit sceller l’amitié entre l’Arménie et le royaume des Parthes, après la défaite inespérée des Romains.
La table croule sous les mets et les fleurs, mais d’emblée une immense douleur se fait entendre, celle d’une jeune femme, Eurydice, forcée à un mariage qu’elle refuse de toute son âme. Elle aime « ailleurs ».
Eurydice aime Suréna, lieutenant du roi Orode, général de l’armée. Suréna aime Eurydice. Pacorus aime Eurydice. Palmis, sœur de Suréna, aime Pacorus.
La lucidité politique, l’ironie et l’insolence, ne servent plus à rien.
Suréna commence à la nuit et finit avec le jour. La pièce tout entière sera une traversée de la nuit, inéluctable, vers la mort.
Dernière pièce de Corneille, un vers inouï conduit toute l’action : Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir.
Sommé par Eurydice de songer à sa postérité et de perpétuer son nom glorieux, Suréna s’écrie et cela a valeur de manifeste dans ce monde : Et le moindre moment d’un bonheur souhaité Vaut mieux qu’une si froide et vaine éternité

Tyrannie, dictature, des mots qui résonnent avec hélas toujours autant d’actualité… Les costumes renforcent cette notion d’intemporalité, sobriété du décor et de la mise en scène, j’aime cette conception…
Une pièce servie par un très beau plateau de jeunes comédiens , avec une mention spéciale au “duo” de femmes, Raphaèle Bouchard en Eurydice et Aurore Paris, Palmis, cette dernière tout particulièrement convaincante. On se laisse emporter par le rythme de cette tragédie, la musicalité des alexandrins, une belle soirée!

 

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